Madame Gamage,
Au nom des chiropraticiens de la Colombie-Britannique et du reste du Canada, nous vous écrivons pour répondre aux allégations portées contre les soins chiropratiques dans l’article « The Potentially High Risks of Alternative Health Care » publié par le Tyee le 24 octobre 2023.
Pour assurer la sécurité des patients et sensibiliser le public, nous aimerions vous faire part d’informations et de données probantes qui réfutent les affirmations erronées sur la chiropratique qui se trouvent dans votre article.
Les Canadiens se fient à plus de 9 000 chiropraticiens agréés pour obtenir des traitements efficaces et fondés sur des données probantes qui favorisent la santé, soulagent les douleurs et améliorent la qualité de vie. Pour devenir docteur en chiropratique (DC), il faut suivre une formation universitaire rigoureuse de quatre ans, laquelle est encadrée par des normes nationales, puis passer un examen d’agrément provincial. À titre d’experts reconnus de la santé musculosquelettique, les chiropraticiens commencent par une évaluation et un diagnostic afin d’élaborer un plan de traitement sûr et efficace.
Ce plan repose sur leur formation et leur expertise cliniques, sur les meilleures données scientifiques disponibles et sur les préférences de leurs patients.
Il peut inclure des manipulations de la colonne vertébrale, une forme établie de traitements chiropratiques selon la Health Professions Act de la Colombie-Britannique.
Malgré les allégations faites dans l’article, on rapporte que des millions de manipulations vertébrales et cervicales sont effectuées en toute sécurité chaque année. Celles-ci soulagent les patients des formes les plus courantes de douleurs cervicales et de maux de tête, ce qui les aide à reprendre leurs activités normales.
Les soins chiropratiques se sont avérés sûrs et efficaces pour un éventail de problèmes de santé, notamment les douleurs cervicales et certains types de céphalées. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment reconnu la chiropratique et le rôle des chiropraticiens à l’échelle mondiale pour le traitement de la lombalgie et la réadaptation : https://rdcu.be/dpyKZ.
Qui plus est, les soins chiropratiques sont recommandés pour la prise en charge des douleurs aiguës et chroniques dans les Guidelines for Managing Patients with Pain in Primary Care – Part 1 de la Colombie-Britannique.
À titre de référence, vous trouverez ci-joint une liste d’études indépendantes qui réfutent ou clarifient la corrélation entre les traitements chiropratiques, comme la manipulation vertébrale, et le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) :
- Publiée en 2015, l’étude Chiropractic care and the risk of vertebrobasilar stroke: results of a case–control study in U.S. commercial and Medicare Advantage populations affirme que les résultats ne démontrent aucune association significative entre les consultations chiropratiques et les accidents vertébro-basilaires (AVB), que ce soit au sein des deux populations étudiées ou des échantillons établis par tranche d’âge.
- Publiée en 2017, l’étude Risk of Carotid Stroke after Chiropractic Care: A Population-Based Case-Crossover, quant à elle, a aussi conclu qu’il n’y avait aucun risque excessif d’AVC de l’artère carotide après avoir reçu des soins chiropratiques et que [and stated that] les associations entre les AVC et les rendez-vous chez un chiropraticien [primary care physician] ou un médecin de premier recours devaient être traitées sur un pied d’égalité et étaient probablement attribuables au fait qu’avant de subir leur AVC, les patients ressentaient les premiers symptômes d’une dissection et consultaient pour se faire soigner.
- Publiée en 2008, l’étude Risk of Vertebrobasilar Stroke and Chiropractic Care a enfin établi que l’augmentation du risque d’AVB associé aux consultations de chiropraticiens ou de médecins de premier recours était probablement due aux douleurs cervicales et aux maux de tête découlant d’une dissection vertébro-basilaire qui poussaient les patients à se faire traiter avant de subir leur AVC. L’étude a également conclu qu’aucune démonstration n’a pu être faite que la chiropratique est associée à un risque plus élevé d’AVB par rapport aux soins primaires.
En outre, le Centre for Effective Practice (CEP) a élaboré à l’intention des médecins et des infirmières praticiennes un outil clinique fondé sur des données probantes intitulé Manual Therapy as an Evidence Based Referral for Musculoskeletal Pain. Cet outil documente l’expertise des chiropraticiens et la valeur des soins chiropratiques dans la prestation de soins qui sont fondés sur des données probantes aux patients souffrant de douleurs au cou, aux épaules et au dos.
Nous serions heureux de discuter plus avant de ce sujet avec vous si vous avez des questions et de vous mettre en contact avec un chercheur qui pourra vous éclairer sur les études pertinentes, si vous le souhaitez.
Sincères salutations.
Dre Jabeen Jussa, DC, présidente de la British Columbia Chiropractic Association
Dre Ayla Azad, DC, directrice générale de l’Association chiropratique canadienne