Quand il s’agit d’aider ses patients à recouvrer la santé, rien n’arrête cette chiropraticienne, même pas un diagnostic de cancer ni une opération d’urgence au cerveau
Lorsqu’on lui a demandé de se joindre à l’équipe médicale encadrant l’équipe canadienne d’athlétisme aux Jeux du Commonwealth cet été, la chiropraticienne britanno-colombienne Elna Johnson n’a pas hésité une seconde. Faire partie d’Équipe Canada représentait une occasion exceptionnelle, d’autant plus que la délégation canadienne s’est illustrée à Birmingham, en Angleterre, remportant 26 médailles d’or, 32 d’argent et 34 de bronze, ce qui lui a valu une troisième place au classement général.
La Dre Johnson passait ses journées à fournir un soutien constant aux athlètes, à assister aux camps d’entraînement, à travailler avec l’équipe d’athlétisme durant les entraînements du matin, de l’après-midi et du soir, à offrir des heures supplémentaires en clinique et, bien sûr, à être sur place le jour des courses. Même si les journées étaient longues, elle se sentait énergisée par son travail auprès de l’équipe et n’a tout simplement pas vu le temps passer.
Son moment favori des Jeux? Le relais féminin 4 x 400 m. Les Canadiennes ont d’abord remporté la médaille d’argent en arrivant à peine 0,001 seconde derrière les Anglaises. Cette victoire incroyable a ravi Équipe Canada qui célébrait dans les cris et les larmes. Or, quelques instants plus tard, les équipes ont été avisées de la disqualification de l’équipe anglaise.
Autrement dit, le Canada terminait la journée en mettant la main sur l’or.
« C’était le moment en or des Jeux, mentionne la Dre Johnson. Remporter l’or a rendu une journée épique encore plus épique. Si beaucoup de choses peuvent mal aller, le contraire est aussi vrai! Ça a été l’aboutissement d’un effort d’équipe colossal. Cette équipe est spéciale et pouvoir célébrer avec elle l’était tout autant. C’était un moment spécial. »
Au cours de ses quelque 15 ans de pratique, la Dre Johnson a travaillé avec la NFL, la LCF, la LNH et Athlétisme Canada. Elle a aussi fait affaire avec des acteurs d’Hollywood et étonné des vedettes bien en vue en leur disant qu’elles devraient attendre qu’elle se libère, car elle refusait d’annuler tous ses rendez-vous pour travailler sur un plateau de tournage.
Étant donné son expérience de travail auprès d’équipes sportives professionnelles, elle se fait régulièrement demander s’il est possible de la consulter lorsqu’on n’est pas un athlète ni une célébrité. Et la réponse est toujours OUI.
Elle explique : « L’olympien veut accomplir de grands exploits, le jardinier veut jardiner, la mère veut aller courir avec son nouveau-né. Ces personnes ont le même objectif et les mêmes besoins. Seul le contexte change. La même douleur bouleverse leur vie. La douleur demeure la douleur; elle impose la même restriction à tout le monde, soit l’incapacité de faire les choses qu’on aime. »
Aider les gens à recouvrer la santé la passionne, notamment lorsqu’il s’agit de leur prodiguer des soins chiropratiques. À l’époque où elle étudiait la médecine sportive, elle s’est rendu compte qu’elle voulait faire plus que diagnostiquer des maladies : elle voulait faire partie de la solution et traiter les patients plus concrètement.
« En tant que chiropraticienne, je suis spécialiste du fonctionnement et des mouvements du corps, dit-elle. Je ne règle pas le problème. J’aide mes patients à retrouver la maîtrise de leur corps. »
Lorsqu’on s’entretient avec la Dre Johnson, il est impossible de deviner qu’il y a à peine un an, elle se trouvait sur la table d’opération pour subir une intervention chirurgicale d’urgence au cerveau.
Pendant quatre ans, elle a traité ses patients tout en souffrant de névralgie du trijumeau, une affection qui lui causait des douleurs aiguës au visage semblables à des décharges électriques. En janvier 2021, elle n’arrivait plus à manger, parler, ni bouger. Elle multipliait les allers-retours à l’hôpital jusqu’à ce qu’enfin, un éminent chercheur se penche sur les résultats de ses examens de tomodensitométrie et estime qu’une craniotomie d’urgence s’imposait.
Le rétablissement n’a pas été facile, et elle se rappelle avoir envisagé la bien réelle possibilité de mourir sur la table d’opération. Au cours des quatre mois qui ont suivi, elle a dû faire face à des saignements cervicaux et à une méningite chimique. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, elle a tranquillement repris le travail pour traiter des patients et assister à des camps d’entraînement d’Athlétisme Canada.
Lors d’un séjour à la maison après un camp d’entraînement, la Dre Johnson a eu un pressentiment et elle a tout de suite pris rendez-vous pour un examen physique complet, une mammographie et un test Pap. En juin, elle a appris qu’elle avait un cancer du sein de stade 2. Durant le mois qui a suivi, elle a subi une double mastectomie et commencé une hormonothérapie.
Quand il s’agit d’aider ses patients à recouvrer la santé, rien n’arrête cette chiropraticienne, même pas un diagnostic de cancer ni une opération d’urgence au cerveau Share Page:facebooktwitter Dr Elna Johnson aux Jeux du Commonwealth en août 2022 Lorsqu’on lui a demandé de se joindre à l’équipe médicale encadrant l’équipe canadienne d’athlétisme aux Jeux du Commonwealth cet été, la chiropraticienne britanno-colombienne Elna Johnson n’a pas hésité une seconde. Faire partie d’Équipe Canada représentait une occasion exceptionnelle, d’autant plus que la délégation canadienne s’est illustrée à Birmingham, en Angleterre, remportant 26 médailles d’or, 32 d’argent et 34 de bronze, ce qui lui a valu une troisième place au classement général. La Dre Johnson passait ses journées à fournir un soutien constant aux athlètes, à assister aux camps d’entraînement, à travailler avec l’équipe d’athlétisme durant les entraînements du matin, de l’après-midi et du soir, à offrir des heures supplémentaires en clinique et, bien sûr, à être sur place le jour des courses. Même si les journées étaient longues, elle se sentait énergisée par son travail auprès de l’équipe et n’a tout simplement pas vu le temps passer. Son moment favori des Jeux? Le relais féminin 4 x 400 m. Les Canadiennes ont d’abord remporté la médaille d’argent en arrivant à peine 0,001 seconde derrière les Anglaises. Cette victoire incroyable a ravi Équipe Canada qui célébrait dans les cris et les larmes. Or, quelques instants plus tard, les équipes ont été avisées de la disqualification de l’équipe anglaise. Autrement dit, le Canada terminait la journée en mettant la main sur l’or. « C’était le moment en or des Jeux, mentionne la Dre Johnson. Remporter l’or a rendu une journée épique encore plus épique. Si beaucoup de choses peuvent mal aller, le contraire est aussi vrai! Ça a été l’aboutissement d’un effort d’équipe colossal. Cette équipe est spéciale et pouvoir célébrer avec elle l’était tout autant. C’était un moment spécial. » Dre Elna Johnson aux Jeux du Commonwealth en août 2022 Au cours de ses quelque 15 ans de pratique, la Dre Johnson a travaillé avec la NFL, la LCF, la LNH et Athlétisme Canada. Elle a aussi fait affaire avec des acteurs d’Hollywood et étonné des vedettes bien en vue en leur disant qu’elles devraient attendre qu’elle se libère, car elle refusait d’annuler tous ses rendez-vous pour travailler sur un plateau de tournage. Étant donné son expérience de travail auprès d’équipes sportives professionnelles, elle se fait régulièrement demander s’il est possible de la consulter lorsqu’on n’est pas un athlète ni une célébrité. Et la réponse est toujours OUI. Elle explique : « L’olympien veut accomplir de grands exploits, le jardinier veut jardiner, la mère veut aller courir avec son nouveau-né. Ces personnes ont le même objectif et les mêmes besoins. Seul le contexte change. La même douleur bouleverse leur vie. La douleur demeure la douleur; elle impose la même restriction à tout le monde, soit l’incapacité de faire les choses qu’on aime. » Aider les gens à recouvrer la santé la passionne, notamment lorsqu’il s’agit de leur prodiguer des soins chiropratiques. À l’époque où elle étudiait la médecine sportive, elle s’est rendu compte qu’elle voulait faire plus que diagnostiquer des maladies : elle voulait faire partie de la solution et traiter les patients plus concrètement. « En tant que chiropraticienne, je suis spécialiste du fonctionnement et des mouvements du corps, dit-elle. Je ne règle pas le problème. J’aide mes patients à retrouver la maîtrise de leur corps. » Dre Elna Johnson avec un patient. Lorsqu’on s’entretient avec la Dre Johnson, il est impossible de deviner qu’il y a à peine un an, elle se trouvait sur la table d’opération pour subir une intervention chirurgicale d’urgence au cerveau. Pendant quatre ans, elle a traité ses patients tout en souffrant de névralgie du trijumeau, une affection qui lui causait des douleurs aiguës au visage semblables à des décharges électriques. En janvier 2021, elle n’arrivait plus à manger, parler, ni bouger. Elle multipliait les allers-retours à l’hôpital jusqu’à ce qu’enfin, un éminent chercheur se penche sur les résultats de ses examens de tomodensitométrie et estime qu’une craniotomie d’urgence s’imposait. Le rétablissement n’a pas été facile, et elle se rappelle avoir envisagé la bien réelle possibilité de mourir sur la table d’opération. Au cours des quatre mois qui ont suivi, elle a dû faire face à des saignements cervicaux et à une méningite chimique. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, elle a tranquillement repris le travail pour traiter des patients et assister à des camps d’entraînement d’Athlétisme Canada. Lors d’un séjour à la maison après un camp d’entraînement, la Dre Johnson a eu un pressentiment et elle a tout de suite pris rendez-vous pour un examen physique complet, une mammographie et un test Pap. En juin, elle a appris qu’elle avait un cancer du sein de stade 2. Durant le mois qui a suivi, elle a subi une double mastectomie et commencé une hormonothérapie. « Être mère occupe une grande partie de ma vie et m’apporte beaucoup de joie, dit-elle. Je voulais rester forte pour mes enfants, ce qui m’a forcée à demeurer positive et à me battre pour eux. Il n’était pas question qu’ils deviennent orphelins de mère, et j’ai tout donné pour que cela n’arrive pas. »
Amis, famille, collègues et patients se sont ralliés pour épauler la Dre Johnson, que ce soit par des mots d’encouragement ou des petits plats faits maison. Même si les patients ne savaient pas toujours comment l’accompagner dans cette épreuve, ils lui ont écrit pour lui dire que c’était maintenant à leur tour de l’aider, elle, comme elle les avait aidés.
« Leur soutien a été une vraie leçon d’humilité et une grande source de motivation. À mes yeux, cela témoignait de tout ce que j’avais accompli jusqu’à présent. J’avais fait quelque chose de bien. »
Avant 2022, elle avait repris le travail à temps plein, mais les choses étaient différentes.
Elle a fixé des limites à son horaire de travail et s’est assurée d’être plus présente pour ses enfants avant et après l’école. Cela dit, la Dre Johnson a continué de prioriser ses patients de diverses manières Tenant compte de leurs commentaires sur la prise de rendez-vous, elle a décidé d’offrir des séances plus longues, qui occasionnent moins de consultations au total.
« J’ai changé ma façon d’exercer la chiropratique, ajoute-t-elle. Les gens me consultent lorsqu’ils cherchent une meilleure option, et je ne voulais pas que le temps limite ma capacité à bien les traiter. Par exemple, lorsque je suis avec un nouveau patient, je peux prolonger son rendez-vous s’il le faut et lui donner toute l’attention voulue durant cette période.
« Dans nos vies respectives, notre santé et notre capacité à atteindre les objectifs que nous voulons atteindre, c’est du pareil au même. VOTRE problème est important au même titre que ceux des autres, que vous soyez une superstar, un triathlonien, une mère ou un ami. »