Investir dans les soins les TMS
Trousse d’outils sur la santé musculosquelettique
Évaluation ergonomique
Malgré les preuves irréfutables que les interventions ergonomiques offrent un retour sur l’investissement de 3:1 à 15:1, la perception que ces programmes d’amélioration du bien-être sont couteux empêche l’obtention du financement qu’ils nécessitent.1
À long terme, les programmes d’ergonomie, les programmes de bien-être au travail et la couverture de soins paramédicaux constituent pourtant un investissement et une économie pour les employeurs.
Une revue systématique publiée dans le Journal of Occupational Rehabilitation a démontré les avantages financiers des modifications ergonomiques au travail dans plusieurs secteurs, et a prouvé que ces changements étaient profitables pour les entreprises.2 Un sondage mené auprès d’entreprises manufacturières ayant mis en place des programmes d’ergonomie depuis un an à 15 ans a révélé ce qui suit :
Les troubles musculosquelettiques représentaient autrefois de 21 à 82 % des blessures et maladies signalées. Les entreprises interrogées ont fait état d’une réduction de 4,9 à 9 % des taux de maladie et d’accident, et d’une augmentation de 25 à 50 % de la rétention et de l’engagement des employés à la suite d’interventions ergonomiques ciblées.3
Un équipement ergonomique adapté peut contribuer à améliorer l’efficacité. Une main-d’œuvre confortable est une main-d’œuvre productive. Investir dans un programme d’évaluation ergonomique et dans des équipements et des meubles ergonomiques est aussi important qu’investir dans un processus efficace de recrutement, de formation et de perfectionnement. Les docteurs en chiropratique possèdent les compétences, la formation et l’expertise nécessaires pour orienter et conseiller les entreprises dans la mise en place ou l’évaluation de mesures ergonomiques au travail.
Couverture des services paramédicaux
Il est important que les employés bénéficient d’une couverture adéquate des services paramédicaux dans le cadre de leur régime d’avantages sociaux. Une faible couverture peut constituer un obstacle à la guérison d’une blessure ou d’un trouble musculosquelettique lié au travail, ou décourager les traitements proactifs ou préventifs des nouveaux problèmes.
Il est prouvé qu’un traitement précoce des troubles musculosquelettiques est avantageux, et permet de diminuer les arrêts de travail et l’absentéisme, et d’accroître la productivité. Par exemple, une étude a montré que le traitement préventif peut réduire les congés de maladie et la perte de productivité de plus de 50 %, et le risque d’incapacité au travail et de perte d’emploi jusqu’à 50 %.4
Les prestations de services paramédicaux permettent aux employés de consulter rapidement le prestataire de soins de santé approprié afin d’améliorer leur bien-être général et de les aider à reprendre le travail plus rapidement. Selon une étude publiée dans le Journal of Occupational Rehabilitation, la durée de l’indemnisation a été nettement plus courte au cours des cinq premiers mois pour les travailleurs qui ont consulté d’abord un chiropraticien pour des douleurs lombaires causées par le travail que pour ceux qui ont consulté un médecin en premier lieu.5
Des études ont montré que les patients traités en chiropratique pour des problèmes musculosquelettiques de nature professionnelle reprennent le travail plus rapidement que s’ils reçoivent des soins médicaux traditionnels.6Lors d’un sondage de l’Institut Angus Reid sur l’accès aux soins, deux tiers des Canadiens souffrant de douleurs ont indiqué que, s’ils avaient les moyens d’obtenir plus de traitements, ils pourraient soulager leur inconfort et améliorer leur qualité de vie.7 Les employeurs et professionnels des ressources humaines doivent se pencher sur le problème croissant de la douleur musculosquelettique pour des raisons commerciales et afin d’assurer le bien-être de leur main-d’œuvre. Les professionnels offrant des soins de santé complémentaires, comme les docteurs en chiropratique, peuvent jouer un rôle clé dans la gestion de certains enjeux économiques et sociaux liés à la santé musculosquelettique.
Travailler avec un expert des soins de santé musculosquelettique
En tant qu’experts des affections musculosquelettiques, les chiropraticiens peuvent aider les Canadiens et le secteur de l’assurance privée à gérer et à traiter les blessures professionnelles et à accélérer le retour au travail. Les docteurs en chiropratique sont formés pour évaluer, diagnostiquer, traiter (ou orienter au besoin) et aider à prévenir les affections et les troubles de la colonne vertébrale, du cou, du bassin, des muscles et des articulations. Ils peuvent non seulement recommander des traitements, mais également utiliser la thérapie des tissus mous ou des modalités thérapeutiques, et formuler des conseils sur le mode de vie et la rééducation (étirements, renforcement et exercices proprioceptifs) pour aider les travailleurs blessés.
La profession chiropratique est réglementée partout au Canada. Dans chaque province, des organismes de réglementation (ordres) ont été créés en vertu de lois relatives à la profession visant à protéger le public. Les ordres sont les seuls organismes légalement habilités à accorder ou à révoquer le droit (certification ou permis) d’exercer des professionnels. Ils sont responsables de la définition et de l’application des normes de la profession chiropratique. La législation, les normes ou les politiques de chaque administration interdisent aux chiropraticiens d’exercer en dehors de leur champ de pratique.
Prochaines étapes
Au-delà de l’obligation qu’ont les entreprises de garantir un environnement de travail sain et sûr, une stratégie de prévention et de traitement des affections musculosquelettiques peut leur offrir un solide rendement de l’investissement. Les services paramédicaux se concentrent sur le soulagement et la réduction de la douleur, la relaxation des muscles et l’amélioration du bien-être personnel. Les docteurs en chiropratique peuvent donc contribuer à réduire les coûts liés à l’absentéisme et à atténuer l’impact économique du présentéisme. La chiropratique est rentable et peut aider les employeurs à assurer la santé et la productivité de leur main-d’œuvre. Consultez la page sur le guide pratique de leadership en matière de troubles musculosquelettiques ou téléchargez une version plus détaillée de ce guide dans notre livre blanc.
- Heller-Ono, A. (2014). A Prospective Study of a Macroergonomics Process over Five Years Demonstrates significant Prevention of Workers’ Compensation Claims Resulting in Projected Savings. Evaluation. 30: 90.
- Tompa, Emilie, et. al., A Systematic Review of Workplace Ergonomic Interventions with Ergonomic Analysis, Journal of Occupational Rehabilitation, 2010, 20:220-234.
- Works Health and Safety Centre, Making the Case for MSD Prevention: The Economics of Ergonomics
- Stephen Bevan, “Back to Work: Exploring the Benefits of Early Interventions which help people with Chronic Illness Remain in Work,” Fit for Work Europe, April 29, 2015.
- Marc-André Blanchette, Michèle Rivard, Clermont E. Dionne, Sheilah Hogg-Johnson Ivan Steenstra, Association Between the Type of First Healthcare Provider and the Duration of Financial Compensation for Occupational Back Pain, Journal of Occupational Rehabilitation volume 27, pages 382–392 (2017).
- Nyiendo J. Disabling Low Back Oregon Workers’ Compensation Claims Part II: Time Loss. JMPT, 1991, 14(4): 231-239. And WSIB. Program of Care for Acute Low Back Injuries One-Year Evaluation Report.2004.
- Angus Reid, One-in-five report living with significant chronic pain, most say they’d be better off if care more affordable, July 12, 2019.
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