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« All hands-on deck! »

Un groupe de professionnels de la santé travaille en collaboration dans un milieu hospitalier.

Un projet interprofessionnel visant à modéliser l’intégration des soins neuromusculosquelettiques au sein des équipes de soins primaires financées

Le projet pancanadien, intitulé « All hands-on deck! Enhancing comprehensive primary care by integrating musculoskeletal care (chiropractic) on interprofessional teams – supporting education, competency attainment and optimizing integration » et dirigé par les Dres Deborah Kopansky-Giles (CMCC) et Ayla Azad (ACC), a reçu le montant maximal de subvention au titre du programme de subvention pour un projet de démonstration d’un milieu de travail intégré (DMTI) lancé par la Fondation pour l’avancement de la médecine familiale (FAMF).

« Cette étude permet de modéliser l’intégration des chiropraticiens en tant qu’experts en santé musculosquelettique au sein des équipes de soins primaires financées au Canada »,

– Dre Kopansky-Giles

Le programme DMTI de la FAMF vise non seulement à accroître les capacités et l’adaptabilité de la main-d’œuvre qui prodigue des soins primaires complets, mais aussi à assurer l’adoption et l’optimisation des équipes interprofessionnelles pour la prestation des soins primaires.

« Notre équipe est très fière d’être financée par la Fondation pour l’avancement de la médecine familiale. Cet organisme reconnaît le besoin d’améliorer les soins primaires en incluant les prestataires de soins de santé qui ne sont pas habituellement financés de cette façon dans notre système de santé. Le projet donne à notre profession une excellente occasion de poursuivre ses efforts pour faire avancer les soins intégrés en collaboration avec d’autres prestataires de soins primaires. C’est vraiment ce que nous visons à atteindre depuis de nombreuses années et ce qui devrait se faire pour les chiropraticiens en vue d’offrir à la population un meilleur accès à nos services », a précisé la Dre Kopansky-Giles. Le projet est financé au cours d’une période de 11 mois, et malgré son déroulement rapide, la Dre Kopansky-Giles est certaine que l’équipe de 18 chercheurs (médecins, chiropraticiens, personnel infirmier praticien, physiothérapeutes, personnel clinique, administrateurs, assistants de recherche, etc.) déploiera efficacement les trois principales activités du projet : la formation interdisciplinaire, l’amélioration des compétences collaboratives et la création d’occasions en matière de soins musculosquelettiques intégrés.

Pendant la majorité de sa carrière, la Dre Kopansky-Giles a travaillé dans des équipes de soins de santé et des comités interprofessionnels à l’échelle locale et mondiale pour élaborer des programmes et des modèles de services de santé intégrés, et a aussi mené des études sur la façon de les améliorer. Membre du corps professoral du Canadian Memorial Chiropractic College (CMCC) depuis plus de 35 ans, la Dre Kopansky-Giles est actuellement professeure au département de recherche et d’innovation. Elle est aussi professeure adjointe au département de médecine familiale et communautaire de l’Université de Toronto, où elle contribue à faire avancer la formation des futurs professionnels de la santé et la recherche axée sur la formation interprofessionnelle (FIP). Ces temps-ci, la Dre Kopansky-Giles partage son temps entre divers rôles : occuper son poste de recherche et son poste d’études supérieures au CMCC, et superviser la FIP à l’Hôpital St. Michael (Unity Health Toronto) ainsi que les programmes de formation des résidents et des stagiaires en chiropratique du CMCC.

« À l’hôpital, mon travail consiste à superviser le programme chiropratique en vigueur depuis 2004, à former d’autres professionnels de la santé en apprentissage, à superviser la FIP au département, à jouer un rôle actif dans plusieurs comités et à mener des travaux de recherche. »

La Dre Kopansky-Giles a participé à plusieurs initiatives locales, nationales et internationales axées sur les soins de santé intégrés et sur la santé musculosquelettique durant ses 40 ans de carrière en chiropratique, dont 35 ont aussi été consacrés à sa pratique privée. À l’heure actuelle, elle s’investit dans des travaux liés au programme de services de santé intégrés centrés sur la personne de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), au département Personnels de santé de l’OMS, au programme sur le vieillissement en santé de l’OMS et à l’Alliance mondiale pour la réadaptation de l’OMS. Elle est aussi membre du Centre collaborateur de l’OMS sur les soins primaires et la médecine familiale (situé à l’Université de Toronto). En plus de siéger au comité exécutif de la Global Alliance for Musculoskeletal Health et au conseil EBFAC (Evidence-Based Framework Advisory Council) de l’Association chiropratique de l’Ontario (ACO), la Dre Kopansky-Giles est membre du conseil d’administration de World Spine Care Canada et fait partie du secrétariat scientifique de la Global Spine Care Initiative. Elle a eu le privilège de siéger aux conseils d’administration de l’ACO et de l’ACC pendant plusieurs années et de représenter l’ACC au comité de la Fédération mondiale chiropratique pendant 15 ans.

Dès le début de sa carrière, la Dre Kopansky-Giles a eu l’occasion unique de travailler avec des équipes interdisciplinaires, y compris des médecins de famille, des psychologues du sport, des chirurgiens orthopédiques et d’autres médecins. Elle se souvient d’avoir consulté des médecins dans le couloir (« consultations de couloir »), ou vice versa, pour échanger des expériences et des perspectives. Ces discussions leur ont permis de collaborer avec des patients pour soutenir un plan de prise en charge efficace.

Compte tenu de son expérience, elle entreprend maintenant ce projet pour créer une approche nationale visant à améliorer les résultats des patients. « Je pensais vraiment que la seule façon de changer les systèmes de santé, c’était de changer les perspectives des apprenants lors de leur formation », a-t-elle déclaré.

Projet : « All hands on deck! Enhancing comprehensive primary care by integrating musculoskeletal care (chiropractic) on interprofessional teams – supporting education, competency attainment and optimizing integration »

Le projet est composé de trois éléments : la formation interdisciplinaire, l’amélioration des compétences et la création d’occasions. Nous espérons qu’un résultat positif du projet aidera à envisager de plus près l’intégration de la chiropratique au sein des équipes de soins de santé primaires financés par le public, en établissant un modèle qui pourra être étendu à d’autres contextes. Nous espérons qu’il permettra de changer la façon dont les Canadiens reçoivent des soins neuromusculosquelettiques.

Formation

Le volet « formation » comprend une approche en deux phases qui porte sur la formation exhaustive. Il y aura, entre autres, de l’information sur le fardeau des affections musculosquelettiques au Canada, les soins intégrés, les données probantes appuyant l’inclusion des services chiropratiques, ainsi que les modèles de réussite actuels qui peuvent être repris dans d’autres contextes (comme le modèle de l’Hôpital St. Michael [SMH] axé sur la médecine familiale). L’utilisation du modèle de l’Hôpital St. Michael est considérée comme une pratique exemplaire par le ministère de la Santé de l’Ontario et par le Groupe de travail sur l’innovation en matière de santé au niveau fédéral

La formation sera donnée de façon synchrone (webinaire en direct et en mode virtuelle) à plusieurs équipes de soins primaires qui ont accepté de participer à l’étude, et sera évaluée au moyen d’une approche de méthodes mixtes. Une formation asynchrone sera offerte dans tout le Canada aux chiropraticiens et à d’autres praticiens de soins primaires par l’entremise de webinaires préenregistrés, qui seront mis à disposition par l’ACC, le Centre for Effective Practice et l’Université de Toronto.

Les membres de l’ACC seront bientôt invités à se joindre au projet en participant à un volet de formation plus tard cette année. Le volet sera présenté sous forme de modules de formation dans le Labo d’apprentissage de l’ACC.

Recherche axée sur les compétences collaboratives

Le deuxième volet du projet porte sur les microcompétences que doivent posséder les prestataires de soins de santé pour assurer une collaboration efficace. Adapté selon des cadres actuels conçus par la Dre Kopansky-Giles et une équipe de l’hôpital, ce volet consiste à utiliser le cadre de compétences collaboratives pour enseigner aux cliniciens qui ont déjà des pratiques établies et qui souhaitent accroître les occasions de travailler dans des équipes complètes. « C’est vraiment une question d’enseigner aux cliniciens les éléments nécessaires au travail optimal en équipe, explique la Dre Kopansky-Giles. Enseigner et recevoir cette formation sont des expériences très différentes lorsqu’on exerce déjà. En effet, la plupart des cliniciens sont formés dans leur domaine respectif, mais ils n’ont pas eu l’occasion d’être formés de façon interprofessionnelle ».

Création d’occasions

Le troisième volet vise à créer ou à améliorer des occasions d’intégrer un nouveau prestataire de soins musculosquelettiques au sein d’une équipe de soins primaires ou de médecine familiale. Il y a deux cliniques (où les services sont déjà en place) qui peuvent tirer profit d’une amélioration des soins musculosquelettiques offerts par les chiropraticiens de la clinique Mount Carmel à Winnipeg (Manitoba) et du Centre of Hope à St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador).

Les deux cliniques disposent elles-mêmes de chiropraticiens. « Mais ce n’est pas idéal. Nous allons donc optimiser les deux cliniques en collaborant avec elles pour savoir où elles entrevoient les améliorations ».

Une troisième clinique de soins primaires, qui n’offre aucun service de soins musculosquelettiques à l’heure actuelle, sera aussi incluse dans l’étude.


Un projet national de cette ampleur est seulement « réalisable » (comme l’a mentionné la Dre Kopansky-Giles) dans un si court délai grâce aux membres incroyables de l’équipe interprofessionnelle de l’étude :

  1. AYLA AZAD, chef de la direction, Association chiropratique canadienne
  2. JULIA ALLEYNE, médecin de famille, département de médecine familiale et communautaire, Université de Toronto
  3. ANNE DABROWSKI, Centre for Effective Practice, Toronto
  4. DIANA DE CARVALHO, chercheuse, Université Memorial
  5. SUNNY DHILLON, directrice des soins de santé primaires, clinique Mount Carmel
  6. SHEILAH HOGG-JOHNSON, chercheuse, CMCC
  7. FOK-HAN LEUNG, médecin de famille, Hôpital St. Michael et Université de Toronto
  8. SILVANO MIOR, chiropraticien, chercheur, CMCC
  9. STEVEN PASSMORE, chercheur, Université du Manitoba
  10. JUDITH PERANSON, médecin de famille, Hôpital St. Michael et Université de Toronto
  11. JAIRUS QUESNELE, chiropraticien, Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario et Université Laurentienne
  12. SORUBA VIJAYARATNAM, infirmière praticienne, Hôpital St. Michael
  13. DARRELL WADE, chiropraticien, Centre of Hope, Terre-Neuve
  14. AUDREY TOTH, chiropraticienne, clinique Mount Carmel, Manitoba
  15. PEGAH RAHBAR, assistante de recherche, CMCC
  16. CRYSTAL DRAPER, agente de liaison de l’ACC

Chaque membre de l’équipe apporte au projet une expertise et des relations uniques, qui permettent de le transformer en un projet collaboratif et interprofessionnel en matière de soins de santé pour améliorer les soins aux patients.

« Pour moi, il n’a jamais été logique d’exercer sans collaborer avec d’autres intervenants… J’ai apprécié les occasions où j’ai pu obtenir facilement l’opinion d’une personne qui avait une expérience et une perspective plus vastes concernant un enjeu ou le problème d’un patient, a dit la Dre Kopansky-Giles. Je pense qu’un des éléments les plus importants, c’est le fait que “tout repose sur les patients” – lorsqu’on a ça comme objectif, les egos sont laissés à la porte, les hiérarchies disparaissent et l’équipe travaille de concert. Ce que j’ai le privilège de faire comme travail au CMCC et à l’hôpital, c’est d’éliminer les hiérarchies et d’améliorer les soins en équipe – tout le monde apporte ses champs d’exercice et ses compétences uniques et les exploite au maximum. Voilà ce qui, à mon avis, bénéficiera le plus aux patients. »


Restez à l’affût des détails qui vous seront envoyés au cours des prochaines semaines. Les détails porteront sur la manière dont VOUS pouvez soutenir cette stratégie nationale (c’est-à-dire, en participant à des modules de formation sur les soins intégrés pour les équipes de soins primaires dans le Labo d’apprentissage de l’ACC).

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