TORONTO, le 9 mai 2017 /CNW/ – Les recommandations canadiennes en matière de prescription d’opioïdes publiées hier constituent une étape majeure dans la solution à la crise des opioïdes qui sévit au pays. La crise des opioïdes ne représente pas seulement un enjeu de toxicomanie, mais également de traitement de la douleur.
Les opioïdes sont rapidement devenus un traitement de premier recours contre la douleur non cancéreuse. Toutefois, il est maintenant clair que les risques et les dommages associés aux opioïdes, notamment la dépendance et la toxicomanie, dépassent souvent largement leurs avantages. Il est également troublant de constater que de nombreux utilisateurs d’opioïdes illicites y ont été initiés par des opioïdes d’ordonnance.
« Les problèmes musculosquelettiques comme la lombalgie figurent parmi les principales causes non cancéreuses de prescription d’opioïdes, affirme Alison Dantas, directrice générale de l’Association chiropratique canadienne. C’est pourquoi les chiropraticiens canadiens jouent déjà un rôle de premier plan dans la gestion de cette crise et sont déterminés à faire partie de la solution. »
Les chiropraticiens sont l’une des cinq professions de la santé signataires de la Déclaration conjointe de Santé Canada. Ils mettent tout en œuvre pour favoriser un meilleur accès à une gestion interprofessionnelle non pharmacologique de la douleur et une meilleure intégration de cette approche.
Dans un communiqué de presse diffusé par la McMaster University, le Dr Jason Busse, chercheur principal pour l’élaboration de ces nouvelles lignes directrices, professeur agrégé à la McMaster University et chiropraticien, explique que « les opioïdes ne constituent pas un traitement de premier recours pour soulager la douleur chronique non cancéreuse. Les opioïdes comportent des risques importants, notamment la surdose accidentelle. Or, ces risques augmentent avec la force de la dose. »
Les nouvelles recommandations insistent sur l’importance d’optimiser la thérapie non pharmacologique pour les patients qui souffrent de douleur non cancéreuse comme la lombalgie.
« Pour freiner le nombre de nouveaux utilisateurs, il est crucial d’assurer l’accès à des traitements éprouvés sans opioïdes, » soutient le Dr Busse. Parmi les thérapies non pharmacologiques recommandées, on retrouve la manipulation vertébrale, indiquée pour le traitement de la cervicalgie1, des céphalées1 et de la lombalgie chronique2,3.
« Des études tendent à démontrer qu’en travaillant ensemble pour assurer un accès rapide à des soins cliniques alternatifs comme la chiropratique, nous pouvons réduire la dépendance aux opioïdes et assurer de meilleurs résultats aux patients », ajoute Mme Dantas.
Les nouvelles lignes directrices rejoignent le livre blanc formulé par l’Association chiropratique Canadienne pour contrer la crise des opioïdes au Canada : Une meilleure approche de la gestion des douleurs.
Les nouvelles recommandations sur le recours aux opioïdes ont été publiées hier dans le Canadian Medical Association Journal, sous le titre The 2017 Canadian Guideline for Opioid Therapy and Chronic Non-Cancer Pain. Ces recommandations ont été formulées par The Michael G. DeGroote National Pain Centre de la McMaster University pour le compte de Santé Canada.
Références
1. Nahin RL, Boineau R, Khalsa PS, Stussman BJ, Weber WJ. Evidence-based evaluation of complementary health approaches for pain management in the United States. Mayo Clinic Proc. 2016; 91(9): 1292-306. doi: 10.1016/j.mayocp.2016.06.007. 2. Chou R, Deyo R, Friedly J, et al. Systemic pharmacologic therapies for low back pain: a systematic review for an American College of Physicians Clinical Practice Guideline. Ann Intern Med. 2017; 166(7): 480-92. doi: 10.7326/M16-2458. 3. Chou R, Deyo R, Friedly J, et al. Noninvasive Treatments for Low Back Pain. AHRQ Comparative Effectiveness Reviews. 2016. Rockville (MD): Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2016 Feb. Report No.: 16-EHC004-EF.
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SOURCE Association chiropratique canadienne
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