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Comment deux étudiants autochtones façonnent l’avenir de la chiropratique au Canada

Au Canadian Memorial Chiropractic College (CMCC), deux étudiants de quatrième année ne se contentent pas d’obtenir leur doctorat en chiropratique : ils contribuent à redéfinir l’avenir de la chiropratique au Canada. Nathan Dunn et Chett Monague s’efforcent de rendre la profession plus inclusive, plus solidaire et plus représentative des communautés autochtones.

Nathan, qui a grandi à Peterborough, en Ontario, est membre de la Première Nation de Saugeen, établie sur les rives du lac Huron. Diplômé de l’Université Trent, il se destinait initialement à des études de médecine, jusqu’à ce qu’un stage communautaire, au cours de sa quatrième année, lui fasse découvrir la chiropratique. Encadré par la chiropraticienne Jennifer Martichenko, Nathan a découvert une autre facette des soins de santé, axée sur les relations humaines, le mouvement et la prévention.

« Je n’avais jamais ressenti une telle énergie dans le domaine des soins de santé auparavant, dit-il. Les patients étaient contents d’être là. L’ambiance était complètement différente. »

Nathan dirige aujourd’hui l’association des étudiants autochtones (ISA) du CMCC, un groupe qui vise à créer un espace où les étudiants autochtones peuvent se rencontrer, échanger leurs expériences et renforcer leur sentiment d’appartenance au campus. « Il est essentiel que les chiropraticiens autochtones puissent s’exprimer d’une seule voix afin de favoriser la compréhension et la diversité au sein de la profession », souligne-t-il.

Chett a suivi un tout autre parcours vers la chiropratique. Membre de la Première Nation de Chimnissing (Beausoleil), sur la rive sud de la baie Georgienne, en Ontario, Chett a commencé sa carrière dans l’éducation, où il encourageait les étudiants autochtones de tout le Canada à poursuivre des études postsecondaires. À la suite d’un accident de la route, il a découvert la chiropratique, et cette expérience, conjuguée à un problème de santé dans sa famille, lui a fait prendre conscience du manque de services de santé préventifs dans de nombreuses communautés autochtones.

« J’ai commencé à mener une réflexion plus critique sur l’accès aux soins de santé et sur les moyens de faire partie de la solution, explique Chett. La chiropratique permettait d’établir une relation proactive et continue avec les patients. C’était le type de soins que j’aurais aimé trouver dans ma communauté d’origine. »

Avec le soutien de professeurs et de mentors du Caucus national des chiropraticiens autochtones (CNCA), en collaboration avec l’Association chiropratique canadienne (ACC), Chett a lancé l’ISA avec Nathan. Depuis, Chett s’est retiré pour se concentrer sur un stage externe, mais Nathan continue de diriger le groupe et d’organiser des événements tels que des ateliers de perlage, des projections de documentaires et des rencontres avec des leaders autochtones.

Leur message aux futurs étudiants est clair : la chiropratique est un choix de carrière enrichissant et épanouissant pour les jeunes Autochtones, qui correspond aux valeurs de soins communautaires et de liens sociaux.

« Les étudiants autochtones apportent à cette profession un incroyable esprit de résilience, dit Chett. Ils possèdent déjà la force et la constance nécessaires pour réussir. Nous devons simplement continuer à leur offrir des possibilités et à leur ouvrir des portes. »

Pour ce qui est de l’avenir, Nathan et Chett envisagent tous deux une carrière ancrée dans leur communauté. Nathan souhaite retourner chez lui pour exercer à Peterborough, où il offrira des soins chiropratiques aux communautés autochtones des environs. À terme, il espère pouvoir offrir des soins de santé accessibles à sa propre communauté, la Première Nation de Saugeen. Chett établit actuellement des partenariats avec des équipes de santé dirigées par des Autochtones et des centres de santé autochtones en milieu urbain, tout en préparant une présentation pour la conférence Indigenous Physical Activity & Wellness Conference qui se tiendra au printemps.

Comme le dit Chett : « Il est important d’être présent. Il ne s’agit pas seulement de fournir des soins, mais aussi d’établir des relations de confiance et d’être là pour les gens. »

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