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D’infirmier à chiropraticien – à infirmier en temps de pandémie

D’infirmier à chiropraticien – à infirmier en temps de pandémie

Le Dr Viet Nguyen, chiropraticien à Montréal, a obtenu son diplôme d’infirmier en 1997, mais n’aurait jamais cru qu’il mettrait ses connaissances à profit 23 ans plus tard lors d’une pandémie.

Le parcours du Dr Nguyen en chiropratique a commencé lors d’un mandat d’infirmier dans une clinique de la douleur, où il préparait des médicaments et des solutions à injecter dans les articulations et le dos des patients. C’est là tous les soins qu’ils recevaient, et aucun suivi n’était prévu. Le Dr Nguyen ne trouvait pas que c’était le meilleur moyen de traiter leur douleur chronique.

« Je me disais que je pourrais faire mieux que ça, dit-il, et je considérais la chiropratique comme un moyen concret d’aider les patients. »

Après en avoir appris davantage sur la profession lors de discussions avec des chiropraticiens, il a décidé de quitter les soins infirmiers et de s’inscrire au New York Chiropractic College.

Il y a obtenu son diplôme en 2001 et a commencé à traiter des patients. En 2008, il a ouvert sa propre clinique, C3VN, au centre-ville de Montréal. « Ma clientèle est très diversifiée, dit-il. Je vois des présidents d’entreprise, des travailleurs de bureau, des ouvriers au salaire minimum, comme des étudiants étrangers. »

La COVID-19 – une occasion inattendue d’apporter son aide

Dr. Viet Nguyen - infirmiers pendant la pandémie

Puis la COVID-19 a frappé en mars 2020. Forcé de fermer sa clinique et incapable d’exercer, il voulait apporter son aide au système de santé surchargé.

Il s’est inscrit à un programme gouvernemental qui affectait les professionnels de la santé dans des secteurs du réseau qui étaient sous pression. Il a suivi une formation pour pouvoir faire le dépistage de la COVID-19. Mais on lui a ensuite demandé de travailler dans un centre de soins de longue durée sur la rive sud de Montréal, où les besoins étaient encore plus criants.

Le premier jour, après seulement 30 minutes de formation, il a été envoyé dans une section comprenant 44 résidents. Tous étaient atteints de maladies graves – démence, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson –, mais aucun n’avait encore contracté la COVID-19 (certains d’entre eux ont par la suite reçu un diagnostic positif). Au moment où il commençait, des membres du personnel ont eu un résultat de test positif et ne pouvaient pas travailler. Quatre jours plus tard, il était le seul employé de la section qui possédait une formation dans le domaine de la santé. Une journée, il était le seul à travailler dans sa section.

Le Dr Nguyen décrit ainsi la différence entre les patients de sa clinique et ceux du centre : « En tant que chiropraticiens, nous sommes habitués à voir des patients atteints de troubles aigus, qui sont mobiles et peuvent répondre aux questions. Ces patients-là sont proches de la fin de leur vie ou ont de multiples problèmes psychiatriques ou psychologiques. Ils ne réagissent pas aux paroles que vous prononcez ni aux soins que vous leur dispensez. Il faut envisager les choses d’une tout autre façon.

« Et puis, quand vous rentrez à la maison, vous devez retirer tous vos vêtements pour ne pas contaminer les membres de votre famille – en l’occurrence, ma femme et mes deux jeunes enfants. C’était difficile, j’étais inquiet pour ma santé et pour la leur également. »

Retour à la chiropratique

Il a rouvert sa clinique de chiropratique le 1er juin après avoir travaillé pendant cinq semaines au centre de soins de longue durée, puis s’être placé en quarantaine pendant deux semaines.

Comme les patients n’avaient pas reçu de soins de suivi ou de bien-être depuis plusieurs mois, certains revenaient avec des douleurs plus aiguës, à plus d’endroits qu’auparavant. Mais le Dr Nguyen se réjouit de pouvoir les traiter.

Voici ce qu’il retient de cette expérience inattendue : « Il faut vraiment profiter de la vie, de sa santé et de la qualité de vie que l’on a. »

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